
Géroudet
Les expressions vocales des diverses espèces présentent entre elles une grande similitude. Sans contredit, la Charbonnière a le plus riche vocabulaire, grâce à son art des variantes et des combinaisons; l’analyse complète en est impossible ici. D’une façon générale, sa voix a un timbre métallique, elle est plus pleine et plus sonore que celle des autres Mésanges. Parmi les cris les plus fréquents, citons le tvic tvic ou pinkpink du mâle, si pareil à l’appel du Pinson et auquel s’enchaîne souvent des dididi... dèdèdè... un sifflet bref et répété tui-tuitui... ; des tsidé dédè ou tsi kèkè, tantôt comme ceux d’une Nonnette, tantôt aussi graves que le cri de la Mésange boréale ; les tsîh tsih... fins et prolongés qui signalent le passage d’un rapace et les alarmes tsi tcherrr tcherrr... tsi chrè-chrèchrè... ; dans la fureur des trèrrrettettettett... ou dèdèdèdè... très rapides, presque des cris de Mésange bleue. On se demande parfois si elle n’imite pas délibérément les expressions des autres Mésanges.
Il y a de véritables imitations, surtout celles des cris d’alarme d’autres Mésanges (Nonnette) et du cri habituel de la Mésange huppée, ce que Voigt signalait déjà (M.C.).
Les chants du mâle se composent de sons brefs, aigus, de deux ou trois syllabes, répétés et scandés sur un rythme alerte. Infinies sont les variations ! Tantôt l’oiseau semble imiter le grincement d’une lime ou d’une scie à métaux, tantôt il sonne comme un petit marteau sur une enclume, ce qui lui a valu le nom populaire de « serrurier » stivi-stivi-stivi !.... tidi tidi tidi.... titipu titipu..., tivi-vitivivi.... fiis-fïis-fiis.... tuitsi tuitsi.... etc. Le même individu passe d’un type de strophe à l’autre, change de motif ou de rythme en quelques instants ; il est rare qu’il donne une sorte de babil en sourdine. La Mésange charbonnière se manifeste surtout à certaines époques. La strophe est exceptionnelle en juillet et en août, mais elle reprend, brève et irrégulière, en septembre et octobre, se tait presque complètement en novembre. En décembre, des individus émettent plus souvent leur refrain, et aux derniers jours du mois, ou au début de janvier suivant le temps, la fréquence augmente très vite. Janvier : l’hiver est au plus fort de sa rigueur que les clochettes argentines tintent de toutes parts; si les intempéries modèrent au début le zèle des chanteurs, elles n’auront bientôt plus d’influence. De février à mai, ils s’en donnent à cœur joie et les « scies » retentissent, inlassables, dès que le jour point. L’entrain se perd en juin : presque partout on est en famille ou occupé à une seconde couvée.
Il y a de véritables imitations, surtout celles des cris d’alarme d’autres Mésanges (Nonnette) et du cri habituel de la Mésange huppée, ce que Voigt signalait déjà (M.C.).
Les chants du mâle se composent de sons brefs, aigus, de deux ou trois syllabes, répétés et scandés sur un rythme alerte. Infinies sont les variations ! Tantôt l’oiseau semble imiter le grincement d’une lime ou d’une scie à métaux, tantôt il sonne comme un petit marteau sur une enclume, ce qui lui a valu le nom populaire de « serrurier » stivi-stivi-stivi !.... tidi tidi tidi.... titipu titipu..., tivi-vitivivi.... fiis-fïis-fiis.... tuitsi tuitsi.... etc. Le même individu passe d’un type de strophe à l’autre, change de motif ou de rythme en quelques instants ; il est rare qu’il donne une sorte de babil en sourdine. La Mésange charbonnière se manifeste surtout à certaines époques. La strophe est exceptionnelle en juillet et en août, mais elle reprend, brève et irrégulière, en septembre et octobre, se tait presque complètement en novembre. En décembre, des individus émettent plus souvent leur refrain, et aux derniers jours du mois, ou au début de janvier suivant le temps, la fréquence augmente très vite. Janvier : l’hiver est au plus fort de sa rigueur que les clochettes argentines tintent de toutes parts; si les intempéries modèrent au début le zèle des chanteurs, elles n’auront bientôt plus d’influence. De février à mai, ils s’en donnent à cœur joie et les « scies » retentissent, inlassables, dès que le jour point. L’entrain se perd en juin : presque partout on est en famille ou occupé à une seconde couvée.
Wroza
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant assez fort et caractéristique, facile à entendre. Certains cris sont plus discrets et délicats à distinguer de ceux des autres espèces de mésanges.
CHANT TYPIQUE. Il est difficile de parler de chant typique tant la variabilité semble infinie ! Retenons simplement que le chant est classiquement constitué de deux à quatre notes métalliques de hauteur différente. Ces notes sont alternées de façon régulière ce qui crée un motif caractéristique, en général répété trois à cinq fois par phrase. Par exemple, pour un chant composé de deux notes de hauteur différente, on obtiendra un ti-du ti-du ti-du simplet mais joyeux et agréable à écouter. La variante à quatre notes donnera un ti-tu-di-du ti-tu-di-du etc