Tourterelle des bois (Streptopelia turtur)

Le chant, émis de préférence à l’abri des feuillages, n’est pas l’apanage exclusif du mâle ; la femelle le produit aussi, avec moins de plénitude et de fréquence. Un crrrouou doux et roulé, d’environ trois quarts de seconde, est répété deux à six fois ; cette strophe, qui dure à peu près autant de secondes qu’elle comporte de sons, reprend jusqu’à 10 ou 12 fois avec de brefs intervalles : crrouou, crrouou, crrouou... crrouou, crrouou, crrouou... Tantôt l’émission est uniforme de tonalité, tantôt l’oiseau y introduit des variantes, soit qu’il enchaîne un crrouou montant et un descendant, soit qu’il presse soudain la succession, soit encore qu’il intercale un son bref après un demi-soupir, par exemple près du nid : crrouou’crou crrououh..., - on note aussi deux brefs plus hauts ou plus bas après un normal. L’excitation nuptiale se manifeste parfois avec une sorte de hoquet ou un clappement sec de tire-bouchon dans une strophe précipitée. En dehors des roucoulements, la Tourterelle des bois est presque muette ; tout au plus fait-elle entendre un trou ! sonore quand elle est effrayée, des grognements ou chuintements étouffés à l’occasion d’une dispute.
C’est dans les deux heures suivant le lever du soleil que les chanteurs sont les plus actifs. Dans leur étude Calladine et al. précisent que 70 % des mâles se manifestent au cours de cette période et seulement 30 % plus tard.