Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus)(c) © Michele Mancini, some rights reserved (CC-BY)

Géroudet

Depuis des siècles, on nomme cet oiseau le « Rossignol de muraille » ; l’appellation donnée ici est récente et corrige une double erreur. Nous verrons plus loin que les murailles ont peu d’importance pour lui ; le comparer au Rossignol, c’est une exagération. Le chant du Rougequeue à front blanc, s’il retentit avant le jour et tard le soir, est d’un type tout différent de celui du célèbre chanteur. C’est une phrase brève, mélodieuse, où nous trouvons une mélancolie voilée ; mais elle tourne court, comme si l’oiseau ne savait plus la suite... et il la répète sans arriver plus loin, à raison de sept à neuf strophes par minute quand il est bien en train. Elle est facile à reconnaître au prélude sonore et flûté, composé d’une note un peu allongée et de deux brèves plus basses comme î trù trù ; suit un motif plus grêle et très variable, tantôt gazouillement imprécis, tantôt mélodie plus originale, mais qui emprunte aussi certains accents à d’autres espèces.
Ce Rougequeue imite volontiers par exemple le Pouillot fitis, le Gobemouche noir, les Grimpereaux, etc. - par jeu semble-t-il. Disons encore qu’il y a de bons chanteurs, remarquables par la qualité et la longueur de leurs productions, et de fort médiocres, à la ritournelle monotone. Le chanteur ne cherche pas un poste très en vue, et se perche plutôt dans les arbres, sur quelque rameau dégagé, sur un toit ou sur un piquet, à hauteur moyenne. La période de chant s’ouvre à l’arrivée de mi-avril et cesse à fin juin ou au début de juillet ; des silences relatifs se remarquent pendant la construction du nid et le nourrissage des jeunes. Quelques rares individus se font entendre encore au début d’août et en septembre.
Le mâle peut chanter jusqu’à 440 fois en une heure, tôt le matin. En Allemagne, on a dénombré les imitations de 23 autres espèces et, jusqu’à présent, on en connaît environ 30 au total. Le chant du Grimpereau des jardins fait partie des imitations les plus fidèles (M.C.).
L’appel est un uit... fu-id... ascendant, pur et flûté, que suivent en général quelques tèctèctèc... Il tourne au cri d’alarme, plus dur et violent, à l’occasion. On note encore des titititi... d’inquiétude, très rapides ; des sons sifflés sur un ton « triste », répétés en séries monotones uî uî uî uî... notamment près du nid.
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant puissant, facile à entendre mais pas toujours facile à identifier. CHANT. Le chant est mélodieux et clair, avec des sonorités roulées. On entend typiquement de longues successions de phrases de deux-trois secondes émises sur un rythme calme. Celles-ci sont composées de deux parties : une introduction stéréotypée puis une partie imitative où l’oiseau emprunte des vocalisations à plusieurs espèces, les accolant rapidement les unes aux autres. On peut également entendre des variantes plus complexes et longues.
  • Enregistreur : Peter Boesman
  • Date : 2011-05-17
  • Heure : ?
  • Pays : France
  • Altitude : 1000
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2019-04-14
  • Heure : 07:00
  • Pays : France
  • Altitude : 0
  • Enregistreur : Manuel Grosselet
  • Date : 2019-05-12
  • Heure : 11:30
  • Pays : France
  • Altitude : 280
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2019-06-01
  • Heure : 06:00
  • Pays : France
  • Altitude : 70
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2020-04-23
  • Heure : 07:00
  • Pays : France
  • Altitude : 130
  • Enregistreur : Julie Cabri
  • Date : 2020-04-14
  • Heure : 10:30
  • Pays : France
  • Altitude : 280
  • Enregistreur : François Grimal
  • Date : 2020-04-12
  • Heure : 08:00
  • Pays : France
  • Altitude : 140
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza