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Géroudet
Son cri le plus fréquent, semblable à un déclic, est émis isolément : tsic ! ou encore tsip, sip ; c’est un avertissement ou un appel, et l’oiseau le produit aussi pendant ses voyages nocturnes. Effrayée, la Grive musicienne pousse des dac dac... tac tac... correspondant à ceux du Merle, mais plus doux ; la même analogie se retrouve dans les tictictictix précédant le coucher et dans le siîh fin d’alarme au passage d’un rapace. Quel contraste entre ces cris plutôt discrets et le chant du mâle, dont la portée est au moins d’un demi-kilomètre ! Il est vrai que le chanteur recherche toujours un poste élevé. Sa voix sonore, souvent dans le registre supérieur du sifflet humain, se reconnaît à son entrain, à son rythme rapide, et surtout aux répétitions de motifs extrêmement variés. Ces motifs comptent d’habitude une à quatre syllabes, clairement articulées, et sont répétés deux à quatre fois en succession, formant ainsi des phrases séparées par des pauses brèves. Cela donne à peu près : füip filip filip... codidio codidio quit-quitquit... tittitt tittitt... tèrèrèt tèrèrèt tèrèrèt... kvièt kvièt kvièt kvièt... ,etc. Aux sons flûtés se mêlent aussi des notes moins belles, rauques ou impures, des bruits et même des imitations d’autres oiseaux, mais cela n’enlève rien au charme primesautier de ce chant. Nous l’entendons dès l’arrivée, au début de mars ou même à fin février ; son activité décline à fin juin et cesse en juillet. Dans les régions où l’espèce est sédentaire, comme en Bretagne, elle chante par intermittence et timidement par les journées tièdes de décembre et de janvier, régulièrement à mi-février. La règle veut que seuls les nicheurs sur leur territoire chantent, mais j’ai noté plusieurs fois des chants de la part des migrateurs printaniers ; il est vrai que leur vigueur était inférieure à celle qui est déployée sur les lieux de nidification.
La Grive musicienne peut chanter 20 minutes sans aucune interruption ; c’est surtout au début de la construction du nid et un peu avant l’envol de la première nichée que le chant est émis avec le plus d’intensité (M.C.).
La Grive musicienne peut chanter 20 minutes sans aucune interruption ; c’est surtout au début de la construction du nid et un peu avant l’envol de la première nichée que le chant est émis avec le plus d’intensité (M.C.).
Wroza
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant très puissant et incessant, facile à entendre.
CHANT. Le chant peut sembler à première vue très diversifié, mais il est en réalité toujours construit de la même façon. Chaque motif est typiquement répété plusieurs fois d’affilée avant que l’oiseau n’en improvise un nouveau : tudi-tudi dului-dului tuit-tuit-tuit, etc. L’ensemble forme de longues phrases créatives aux sonorités flûtées et variées.
Enregistrement #1
Enregistrement #2
Enregistrement #3
Enregistrement #4
Enregistrement #5
Enregistrement #6
Enregistrement #7
- Enregistreur : Stanislas Wroza
Enregistrement #8
- Enregistreur : Stanislas Wroza
Enregistrement #9
- Enregistreur : Stanislas Wroza
Enregistrement #10
- Enregistreur : Stanislas Wroza