Géroudet

Le Pitchou ne doit pas son nom à son cri, comme on l’a faussement assuré, mais à sa faible taille. Son appel peut être comparé à celui de la Fauvette grisette ; un peu coassant et nasillard, il se traduit par un pèèk... djèèck... ou tkèèrr..., etc rarement doublé ; j’ai noté aussi t’keurr plutôt bas, éternué. De longues séries précipitées de tratratratra marquent l’état d’alerte sont connues, combinant ou variant ces deux cris, avec parfois une note liquide et musicale qui s’y ajoute : tcherr-tchihouî... Le chant est plutôt insignifiant : peu sonore, décousu et pressé, mais alerte, c’est une sorte de grincement de moulin à café qui dure deux secondes environ. Le mâle répète cette strophe avec de courts intervalles, perché bien en vue, se tournant de côté et d’autre avec la queue battante. De temps en temps, il chante aussi au vol comme la Fauvette grisette. On l’entend de mars à mai ou juin, occasionnellement en d’autres saisons, notamment en octobre.
En Grande-Bretagne, le chant est qualifié de doux et agréable ; il est audible jusqu’à 200 m par temps calme. Chaque oiseau a un répertoire de plusieurs types de strophes et, toujours en Grande-Bretagne, le chant évoque celui de la Fauvette grisette tout en étant plus mélodieux. Quand l’oiseau chante en vol il s’élève jusqu’à 6-7 m avant de descendre (M.C.).
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant et cris de puissance moyenne, assez caractéristiques. CHANT. Il s’apparente à celui des autres petites fauvettes méditerranéennes et se montre de fait très rapide, truffé de motifs secs et râpeux. Après quelques notes introductives, chaque phrase est constituée d’une alternance très rapide et répétitive de notes nasillardes et sèches (un peu comme un Serin cini qui déraille). Les phrases sont courtes et régulièrement entrecoupées de cris, qui restent le moyen le plus sûr de le reconnaître.
  • Enregistreur : Fernand DEROUSSEN
  • Date : 2013-05-28
  • Heure : 08:00
  • Pays : France
  • Altitude : 750
  • Enregistreur : Stanislas Wroza