Géroudet
C’est encore la Fauvette grisette qu’elle rappelle par son chant, débité rapidement et sans caractère bien frappant. Ce joli babil est moins fort et plus soutenu que celui de la Mélanocéphale, les notes dures ou rauques lui manquent en général, ainsi que les écarts de tonalité. Sa composition varie individuellement. Tantôt l’oiseau enchaîne des motifs mélodieux, flûtés, des notes pures, tantôt il s’exprime de façon confuse, décousue, bredouillant sur un rythme régulier de Rousserolle avec des sons un peu grinçants ou en crécelle. La Passerinette est certainement la meilleure artiste parmi les Fauvettes méridionales, si l’on ne considère pas la sonorité, mais la musicalité de son chant. Le mâle gazouille dès son arrivée, caché dans les fourrés ; plus tard, ses phrases s'affirment et il se fait entendre volontiers au sommet d’un buisson, sur une branche dégagée d’où il s’élance pour chanter un instant en l’air, avec un vol lent de papillon. Il se tait d’habitude dès la mi-juin. La présence de cette Fauvette est souvent trahie par ses cris grêles, claquants tec... tec-tec... tac-tac... dont les notes sont séparées par un bref silence ; émis en séries rapides tectectectectec..., ils marquent l’inquiétude. Un zî devient un bruissement zézayant et doux ziv zizizi... chchchchch... qui signifierait une irritation inquiète.
Wroza
CHANT. Rapide, il rappelle celui de la Fauvette mélanocéphale, mais contient moins de notes râpeuses et plus de notes aiguës. De façon plus remarquable encore, il est très régulièrement ponctué de tak claquants, évoquant le cri de l’espèce. Ainsi, il semble souvent plus chaotique que les chants de la Fauvette mélanocéphale ou de la Fauvette pitchou, avec des ruptures très fréquentes dans la continuité du chant