Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala)

Invisible dans les broussailles, la Mélanocéphale jette l’alarme par des cris brusques, véhéments, où percent le mécontentement et la colère : krekrekrc
kii'i'hrc..., irretrretrretrr... tektektektek... tratratratratra..., etc. ; ces sons bas rauques, débités rapidement et en séries parfois prolongées en sourdine, sont ici caractéristiques de l’espèce. A l’occasion, ils s’adoucissent en zizizir-zizi-zir-zizizir... accélérés, zézayants. Un appel fréquent et doux est un tjou... ou tcheur un peu modulé, analogue au cri de la Grisette. Le mâle chanteur se maintient tantôt à couvert, tantôt sur quelque rameau en vue ou en exécutant un vol nuptial, qui rappelle encore celui de l’espèce déjà nommée. Cette ressemblance se retrouve dans les strophes brèves et sonores, au rythme précipité. Toutefois, le chant de la Mélanocéphale est plus soutenu et compliqué ; il consiste en une répétition de quelques motifs assez musicaux, entrecoupés de sons rocailleux et de . crécelles dures ou grasseyantes - ces dernières plus fréquentes dans les babils à mi-voix que dans les phrases pleines. On l’entend surtout du début de mars à la fin de juillet.