Géroudet

Nous ne repérons la Caille qu’à l’audition de son chant, le fameux « paye tes dettes» du paysan. Je le transcris plutôt par huitt-uirrouitt ! ou tuitt-uituitt ! pick-vervick, etc., - soit un motif de 3 syllabes scandées en dactyle, la seconde un peu moins accentuée toutefois, la première toujours la plus forte. Répété volontiers plusieurs fois, il peut porter à plus d’un kilomètre. Le chanteur, car c’est toujours le mâle, peut en modifier l'intensité comme un ventriloque, de telle sorte qu’il paraît tantôt proche, tantôt lointain, difficile à localiser. On l’entend dès l’arrivée printanière et jusqu’au début d'août, parfois même encore au début de septembre. Selon Naumann, l’oiseau le pousse avec effort, cou dressé et en secouant la tête. De plus, sa fréquence augmente vers le soir et, par temps calme, il résonne toute la nuit, sauf pendant une pause habituelle entre 21 et 23h, pour se ralentir ensuite durant la matinée et cesser vers midi. Il n’est pas rare de le percevoir pendant les vols nocturnes, même en migration. Si l’on se trouve assez près de l’auteur, on entend aussi en général un double prélude sourd et guttural, de tonalité basse: hrouin-rouin (ou ouan-ouan... houa-houao) auquel succède aussitôt la strophe typique ou une série de motifs lancés à intervalles d’une seconde; le mâle peut aussi émettre ce cri isolément, le répéter quand il est excité. Très discrète en revanche, la femelle se manifeste par un appel doux, de deux syllabes brèves: kreu-kreu, crui-crui ou brubrub ; adressé au mâle, d’habitude après son prélude, ou encore pendant le chant, ce cri était très connu des oiseleurs d’antan. Elle sollicite l’accouplement par un rurururururui selon Niggeler. A l’envol, la Caille lâche souvent un pripripri... ou pruipripri rapide, auquel je l’ai entendue ajouter une fois un kik-kèk. D’autres expressions plus intimes sont citées d’après des sujets captifs: bubivi..., trulil…, gourr-gourr-gourr…,etc. ; Heinroth a noté de la part des jeunes des brubrubru et un sonore, plaintif.
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant puissant, facile à entendre. CHANT TYPIQUE. Le chant est une phrase trisyllabique rythmée aux sonorités mouillées, chaque note évoquant un coup de fouet : huit-uituit. Dans la culture paysanne, ce chant est souvent retranscrit par la phrase : « Paye tes dettes ! ».
  • Enregistreur : Gerard OLIVIER
  • Date : 2012-06-17
  • Heure : 07:30
  • Pays : France
  • Altitude : 420
  • Enregistreur : Bernard BOUSQUET
  • Date : 2013-06-27
  • Heure : 10:30
  • Pays : France
  • Altitude : 120
  • Enregistreur : Tanguy Loïs
  • Date : 2020-06-15
  • Heure : 21:00
  • Pays : France
  • Altitude : 140
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza