Géroudet

L’originalité vocale du Vanneau huppé le distingue tout autant que son physique. Le ton geignard de ses cris et leur inflexion montante, presque interrogative, se reconnaissent sans peine. Le motif fondamental se compose de deux syllabes liées par un fléchissement, avec l’accent d’habitude sur la seconde, ascendante. L’appel ordinaire, un pievouît ou kievouit sonore, un brin nasillard, est émis avec des nuances des plus variées, se charge même à l’occasion d’une certaine aigreur ou raucité. Le cri d’alarme, piii-îh, en est une version prolongée; plus aigu, il donne aussi le signal de l’envol. L’inquiétude modérée se traduit par piii-èh. Des sons analogues, plus doux et plaintifs, peu accentués, se mêlent en une sorte de chœur quand des oiseaux dispersés cherchent leur nourriture : piiiîh…psih…,sih…,vih-vih…etc.
A ces émissions qui, en toutes saisons, servent au contact mutuel, s’ajoutent en période de reproduction une quantité d’expressions liées à des comportements précis et dont les accents chuintants ou rauques trahissent l’émotion. Tels sont les éléments du “chant” accompagnant le vol dit nuptial : le chrèè-chuit de la chandelle, les pirouittrouittrouitt…de la trajectoire horizontale, le chriouvitt ! qui lui succède. Attentif et inquiet, le Vanneau émet un pîevouip grêle ; à l’attaque d’un prédateur, il se lance avec des chrèit-ouèi-ovouit…Quand l’oiseau moule une cuvette de nid, il crie doucement chi-chi-chi…, le mâle en parade terrestre donne des skrr skrr intimes, des tsîe ou tsievouih légers s’entendent lors de la couvaison ; des vouîe-ir répétés ordonnent aux poussins de se cacher, tandis qu’un doux pievouî les délie de la consigne ou les rassemble, avant que la femelle les rappelle avec des dudududu…Le langage du Vanneau huppé est si diversifié qu’il se prête mal aux transcriptions et l’on voudra bien considérer celles-ci comme un canevas sur lequel les oiseaux brodent d’innombrables variantes au gré des sentiments du moment.
NIVEAU D’ÉCOUTE. Cris et chant assez puissants et caractéristiques. CHANT TYPIQUE. Au printemps, le vol acrobatique est accompagné d’un spectaculaire mélange de sons qui interpellent par leur singularité et leur diversité. On y retrouve les motifs nasillards et montants des cris de vol simples dont les sonorités évoquent des pleurs d’enfant, mais également d’autres glougloutements et sons synthétiques ressemblant à des bruitages de sirène d’alarme.
  • Enregistreur : julien Rochefort
  • Date : 2013-09-08
  • Heure : 14:00
  • Pays : France
  • Altitude : 110
  • Enregistreur : Olivier Legros
  • Date : 2016-06-21
  • Heure : 09:30
  • Pays : France
  • Altitude : 0
  • Enregistreur : Michel Barghon
  • Date : 2021-01-26
  • Heure : 15:00
  • Pays : France
  • Altitude : 80
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza