Cochevis huppé (Galerida cristata)

Le cri ordinaire de l’Alouette huppée est un appel presque sifflé, fluide et sonore : uih-u..., pupliu... uitui-u... ou djui... dididrie..., tritritrih, tantôt doux, tantôt perçant. Le mâle chante volontiers posé sur une motte ou quelque poste éminent ; de temps en temps, il monte dans le ciel, comme toute bonne Alouette. Mais ce n’est pas l’ascension délirante de mélodie de l’Alouette des champs : le Cochevis s’élève d’abord en silence et ce n’est qu’ à une bonne hauteur qu’il se met à chanter, tout en décrivant de longs circuits d’un vol onduleux, aux battements mous et incertains. Ce chant, débité par courtes strophes, se compose d’appels liquides et clairs, combinés avec des sons sifflés ou rudes, des piailleries, d’aigres roulades, des gazouillis de Fauvette grisette et d’autres imitations, etc., le tout sans continuité et un peu désordonné. Le chant au sol est moins sonore et plus simple, se bornant même à la répétition de motifs dérivés du cri. On l’entend à peu près aux mêmes époques que celui de la Lulu : Alexander, en Italie, l’a noté fréquent dès janvier, régulier de la deuxième décade de mars à mi-juillet, puis de nouveau fréquent de mi-septembre à fin octobre.
La durée du vol pendant lequel l’oiseau chante est généralement de 3 à 5 mn (maximum connu : 37 mn) et 12 à 20 strophes sont émises. A la fin, le Cochevis huppé ne pique pas verticalement comme l’Alouette des champs, mais obliquement et, le plus souvent, il se perche (M.C.)