Alouette lulu (Lullula arborea)

Le cri, composé de 2-3 syllabes, ou davantage, souvent répété, est un joli motif très variable : uli... buduli... dideli... didluit..., dili..., etc. Mais ce qui fait le charme prenant de cet oiseau, c’est son chant limpide, à nul autre comparable. En février déjà, la Lulu commence, volontiers perchée sur un point élevé, et surtout au vol. Sans un cri, le mâle s’élève d’abord jusqu’à une certaine hauteur, puis se met à égrener ses strophes en décrivant des cercles et des spirales et parcourt ainsi une étendue assez vaste, pour revenir ensuite à son canton. Les phrases, longues de trois secondes en moyenne, durant même jusqu’à 5 ou 8 secondes, et séparées par de brefs intervalles, sont formées de la répétition d’un motif flûté, presque toujours en série descendante lullullullullullul... duliduliduli... tillitilli-tillitill..., etc. Les phrases se succèdent avec une grande variété de modulation, de rapidité, de rythme et d’intonation : tantôt c’est un trille rapide ou une cascade cristalline, tantôt une mélodie lente, presque appliquée. Doux et musical, le chant de l’Alouette lulu laisse toujours une impression de mélancolie sereine.
L’Alouette lulu chante tôt à l’aube, tard le soir et même pendant les nuits de clair de lune. Selon les régions, elle débute à fin janvier ou dans le courant de février ; dès la mi-juin, son activité musicale diminue de fréquence, et s’éteint à la mi-août ; la pause de la mue est suivie, à mi-septembre et au début d’octobre, d’une renaissance très marquée des chants, qui ne sont plus que très occasionnels en novembre. La femelle chante aussi de temps en temps, mais moins bien que le mâle.