Géroudet
La voix forte et retentissante de l’Accenteur alpin est souvent le seul indice de sa présence dans les lieux très accidentés qu’il affectionne. Son cri ordinaire est un trrui ou truit un peu roulé, avec des variantes comme brrui..., truiririp..., et il marque souvent l’envol. En plein essor, il émet volontiers des cris répétés trrétrrétrré très brefs, ou tsérrép..., dédédé..., schirr... qui font penser à ceux d’un Moineau. Posé, il a des appels plus doux : thiup... thiuyup...L’analogie avec la voix de l’Alouette des champs, déjà marquée dans certains cris, est très grande dans le chant. Ce dernier est une mélodie plus ou moins longue, de rythme assez lent, composée de sons roulés et flûtés, de trilles brefs, une sorte de jubilation sonore et claire où l’on reconnaît les cris habituels. Posé sur un rocher, l’oiseau débite son ramage avec de petits mouvements vifs de la tête, et de temps en temps il se lance dans un vol nuptial court et direct, mais sans monter au ciel comme l’Alouette. Répercutée par les rochers, sa chanson acquiert une résonance étonnante, puis elle se tait ou s’affaiblit soudain, devenue très lointaine. Bien qu’il se fasse entendre parfois en hiver, très doucement, c’est en février qu’il devient loquace, et jusqu’en juillet ; il donne encore quelques strophes en septembre, comme la plupart des passereaux.
Wroza
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant et cris sonores et variés. C’est souvent l’une des rares espèces que l’on entend chanter en haute montagne, si bien que sa détection est relativement aisée pour qui connaît ses vocalisations.
CHANT. Le chant est rapide et complexe, alternant motifs grinçants et roulés. Les sonorités dominantes sont plutôt graves et incluent de nombreux motifs durs et roulés qui s’apparentent aux cris (ces sonorités sont caractéristiques pour qui les a bien dans l’oreille). De fait, le chant présente une structure qui rappelle l’Accenteur mouchet, tout en étant dominé par des sonorités évoquant l’Alouette des champs.
