Géroudet

Le chant de la Gorgebleue jouit d’une réputation flatteuse dans les pays nordiques ; chez les oiseaux à miroir blanc, il n’est pas moins varié que celui du « Rossignol de Laponie ». Le mâle se départ de ses habitudes furtives lorsqu’il arrive dans son canton de reproduction : perché bien en vue au sommet d’un buisson ou sur quelque autre point élevé, exhibant sa lumineuse étoile blanche, il prélude par quelques dip dip dip détachés, puis se lance dans un chant sonore, de débit rapide et souvent interrompu, mais fort agréable et d’une variété surprenante. Chaque phrase est une répétition d’une note ou d’un motif, pas toujours très musical il est vrai ; on y retrouve souvent un ting ting ting métallique et un roulement bas en sourdine, mais aussi des sons purs et flûtés comme chez le Rossignol, et surtout une foule d’imitations de cris et de chants d’autres oiseaux : Pouillots, Hirondelles, Mésanges, Fauvettes, etc., tout y passe pêle-mêle, même les stridulations des grillons. Ce pot pourri rappelle d’ailleurs beaucoup celui de la Verderolle. On le remarque plutôt le matin et le soir, et même la nuit, de l’arrivée à fin mars jusqu’à mi-juillet. Assez souvent j’ai entendu des mâles en migration de printemps, mais leurs productions manquaient de plénitude et de continuité, et n’étaient pas accompagnées du vol nuptial observé sur les lieux de nidification. Le cri est un tac-tac dur, que précède en général un ouit ou fid plaintif ; on connaît encore un trr trr assez doux.
Parmi les imitations constamment reproduites, on note celles d’espèces qui vivent dans le voisinage, par exemple en trois heures, un mâle imita la voix de 35 espèces, dont 18 vivaient dans le même milieu (M.C.).
NIVEAU D’ÉCOUTE. Le chant de la gorgebleue est puissant et caractéristique quand on le connaît bien, mais peut passer inaperçu au printemps au milieu des vocalisations d’autres espèces des milieux humides. CHANT. Le chant commence typiquement par une longue répétition d’un même motif flûté ou bourdonné, souvent comparé à la stridulation de grillon, puis se transforme en un pot-pourri de vocalisations complexes roulées, flûtées ou brouillées incluant parfois des imitations. C’est souvent la structure de la première partie du chant, avec des séquences de notes claires répétées à l’identique, qui s’avère la plus caractéristique pour identifier la Gorgebleue à miroir
  • Enregistreur : Jérémy Simar
  • Date : 2016-03-31
  • Heure : 07:00
  • Pays : France
  • Altitude : 10
  • Enregistreur : Stanislas Wroza