Géroudet
Les divers cris du Merle à plastron sont nettement apparentés à ceux du Merle noir, mais possèdent une sonorité plus dure. Dans l’alarme, nous entendons surtout des tack-tack-tack... dack-dack... percutants, tchèk tchèk..., etc. Répétés rapidement, ils s’accélèrent en tractractractrac... tèctèctèctictic... précipités d’angoisse, en chrèchrèchrè plus gutturaux. Dans l’inquiétude, des dac dac étouffés et bas, des vrèvrèvrè de Fauvette grisette, et l’avertissement ssiî élevé et fin que donne aussi l’autre Merle. En migration et au vol, un dchèrrr ou dcharr... signale son passage. Lorsqu’il chante, le Merle à plastron fait songer à une Grive musicienne peu douée : en général ses productions sont plus posées et lentes, coupées de silences ; quoique sonores, elles n’ont pas l’éclat, l’élan et la richesse du chant de sa parente ; elles paraissent même sommaires et monotones à la longue. Bien souvent, le chanteur se contente de répéter quatre ou cinq fois une, deux ou trois syllabes en les détachant bien, puis il aborde un autre motif, tout aussi bref ; comme son répertoire est vite épuisé, il recommence, quitte à introduire de temps en temps un gazouillis plus brillant en sourdine. Ses notes fortes et sifflées sont tantôt flûtées, tantôt mêlées de sonorités rauques. Toutefois, selon Thônen, le chant vespéral se distingue par des compositions plus développées et douces. À fin juin, le mâle se tait, et s’il arrive qu’il lance une phrase brève en juillet, ce n’est qu’un souvenir fugitif de son ardeur printanière.
Wroza
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant et cris puissants, faciles à entendre mais souvent confondus avec ceux des autres merles et grives.
CHANT. Le chant peut facilement être confondu avec celui des autres merles et grives. Sa structure est similaire au chant de la Grive musicienne, chaque phrase étant constituée de motifs répétés plusieurs fois. Le rythme, particulièrement lent et posé, est toutefois caractéristique, de même que la présence de notes nasales, grinçantes ou roulées, qui contrastent avec les notes flûtées en moyenne plus pures et plus créatives de la Grive musicienne. Chaque phrase commence par ailleurs généralement par une note simple, répétée trois ou quatre fois et qui présente une sonorité particulière : diagnostique du Merle à plastron pour qui la maîtrise bien.