Géroudet
La réputation musicale de l’Orphée est-elle usurpée ? Ou bien réserve-t-elle ses meilleures mélodies pour les grandes occasions ? Dans le sud-ouest de l’Europe, c’est en général une chanteuse médiocre, dont le répertoire est peu varié. Sa voix grave, tantôt forte et pleine, tantôt sourde, rappelle maintes fois celle du Merle noir. Un élément typique revient dans les phrases brèves, espacées, émises à intervalles irréguliers : c’est une alternance de deux notes rauques ou sifflées, deux à cinq fois répétées : rétourétourétouré... rouitourouitourouit titétitétité..., etc. Ce forte varie quelque peu d’intonation et de cadence ; d’habitude il est émis assez posément, avec vigueur, mais on pourrait le confondre avec un motif identique de certaines phrases du Merle noir. Les Orphées les plus paresseuses s’en tiennent à cette rengaine plutôt monotone. EIles sont pourtant capables de produire de belles strophes gazouillées pareilles à des fragments de chant de la Fauvette des jardins, des thèmes mélodiques harmonieux rappelant ceux du Rossignol, de la Fauvette à tête noire ou de divers turdidés ; tout dépend des dispositions individuelles et du moment. Le mâle chante en se déplaçant, et parfois au vol, en passant d’un arbre ou d’un buisson à l’autre. Il peut se taire des heures durant, puis lancer brusquement quelques strophes. A fin juin et au début de juillet, il se tait définitivement. Le cri d’alarme est un krrrt... tchrrrt... grave, un peu sourd, accompagné parfois de huath... ou aak... répétés ; Stadler mentionne des tsètsètsè... en série.
Wroza
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant puissant et caractéristique, facile à entendre en mai.
CHANT TYPIQUE. Le chant est une phrase composée d’une répétition de motifs flûtés et râpeux, émis à un rythme beaucoup plus posé que celui des autres espèces méditerranéennes. Il porte à plusieurs centaines de mètres, rappelant la puissance des merles et des grives.
