Géroudet

Dès son arrivée sur les lieux de nidification, le Gobemouche noir chante assidûment, du moins jusqu’à ce qu’une femelle le rejoigne ; plus tard, il espace fortement ses productions, mais on l’entend encore sporadiquement jusqu’à la sortie de la nichée ; parfois une strophe lui échappe en automne. Son chant, assez bref et perçant, rappelle singulièrement celui du Rougequeue à front blanc, mais en plus sec, plus « pressé ». Il débute en général par une introduction un peu hésitante : vutivutivu... ou vèhtsi..., puis le rythme devient rapide avec des motifs variés, simples ou répétés. J’ai noté les strophes suivantes, assez quelconques il est vrai : tititi toïtiti... titi tuitu tititi...etc. Il en est de plus évoluées, avec diverses combinaisons. Le chanteur se déplace volontiers dans les feuillages, se poste aussi sur une branche morte, sur un fil ou même sur un bâtiment. Une autre forme de chant, moins typique, est un babil précipité, en sourdine, très varié et prolongé, qui dénote une excitation particulière à certaines circonstances : présentation du nid à une femelle, parade nuptiale, soulagement après le passage d’un rapace ; il se termine souvent par un battement sonore : tsétsétsétsé...
Le cri le plus fréquent est un pitt ! (ou bit ! fit !) bref, aux intonations variables ; en automne, il retentit partout où se trouvent des migrateurs ; au printemps, il est moins général et paraît servir d’avertissement. Souvent l’oiseau y ajoute un tec ou tsec claquant, qui peut être aussi répété en séries rapides. Des grr grr annoncent qu’il veut chasser un ennemi possible, des kktsii ktsi que le mâle repousse un rival. Le mâle émet des sifflements ascendants aigus huhihi près de son nid, et quand il montre une cavité à une femelle, il y pénètre avec un cri spécial tserr tserr isd isd isd. Enfin, la femelle qui demande la becquée mendie avec des tsr tsr, qui servent aussi de cri de contact. C’est un vocabulaire relativement riche.
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant et cris assez puissants mais étonnamment difficiles à distinguer au milieu du chorus matinal d’autres espèces. Le chant est complexe et ne s’entend que pendant une très courte période, si bien qu’il est mal connu de la plupart des ornithologues. CHANT. Le chant du Gobemouche noir est à la fois complexe et variable : composé de notes flûtées et roulées qui montent et descendent, il est émis sur un rythme assez calme et incorpore régulièrement des imitations. Ce chant pose souvent des difficultés aux naturalistes car il est confondu avec celui du Rougequeue à front blanc, voire parfois négligé au milieu des chants de Pinsons des arbres ou noyé dans les ambiances sonores forestières au printemps. CRI PIT. Le cri de contact classique est un pit nasal et montant, souvent répété en séries lentes.
  • Enregistreur : François Bouzendorf
  • Date : 2019-08-30
  • Heure : 19:08
  • Pays : France
  • Altitude : 170
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2020-05-12
  • Heure : 06:00
  • Pays : France
  • Altitude : 70
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2020-05-18
  • Heure : 06:00
  • Pays : France
  • Altitude : 130
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2020-05-18
  • Heure : 06:00
  • Pays : France
  • Altitude : 130
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza