Bruant jaune (Emberiza citrinella)(c) Александр Чегодаев, no rights reserved (CC0)

Géroudet

Le cri ordinaire de l’espèce est un tzic ou tzit d’une résonance spéciale, presque métallique. A l’envol, il se mêle à des tziurr ou tsitsurr ; un rappel ou avertissement avec un son final plus clair : trrrui-tut..., trruitrrui-tui... est moins fréquent, de même qu’un sîh d’anxiété, fin et doux. Perché dans un arbre ou sur une haie, le Bruant jaune peut rester longtemps immobile en répétant à satiété un appel aspiré et expiré sur deux tons : h ’tuî-tchih ou h ’tuî-tieuh ; quand il égrène ces deux notes un peu tristes, on dirait qu’il trompe l’ennui de l’attente... mais ce n’est sans doute pas le sens exact !
Dès le mois de février, quand le mâle commence à se détacher de ses compagnons d’hiver, il se met à chanter, et il ne s’arrête guère jusqu’en août, moment où sa vie s’oriente de nouveau vers la société ; parfois on l’entend en septembre, et il reprend irrégulièrement sa strophe en octobre. Perché en évidence à la cime d’un buisson, d’un arbre, d’un poteau, le bel oiseau jaune gonfle la gorge, lève la tête, ouvre largement le bec et lance un couplet d’une simplicité extrême : tsitsitsitsitsitsi-tsîh... C’est la répétition sur le même ton d’une note bien frappée, avec, en guise de point final, un son appuyé et un peu prolongé, tantôt plus haut, tantôt plus bas : titstitititi-tyh... Émise à intervalles assez longs, cette phrase paraît monotone, invariable ; toutefois, en y prenant garde, on remarque des variantes individuelles et régionales, soit que le chanteur accélère son débit ou omette la conclusion - c’est à le confondre parfois avec un Bruant zizi - soit qu ’il double ou triple cette dernière : tsitsitsitsitsitsi-hîtsyh... Tôt éveillé, le Bruant jaune se fait entendre dès l’aube, et à toute heure du jour jusqu’à la nuit tombante.
Des dialectes ont été décrits en Allemagne (2 types de strophes comprenant eux-mêmes des variantes). En Sibérie occidentale, les chants des Bruants jaune et à calotte blanche (E. leucocephala) sont très semblables (les deux espèces vivent en sympatrie), mais présentent quand même de fines différences perceptibles ; on a signalé des croisements, mais les deux espèces n’ont pas du tout la même coloration
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant puissant, facile à entendre. Cris plus discrets. CHANT TYPIQUE. Le chant est composé d’une série de notes métalliques répétées à l’identique, et se conclut par un motif différent et variable d’une région à l’autre.
  • Enregistreur : Fernand DEROUSSEN
  • Date : 2008-05-21
  • Heure : 09:30
  • Pays : France
  • Altitude : 70
  • Enregistreur : Timo Schnabel
  • Date : 2017-04-16
  • Heure : 19:38
  • Pays : France
  • Altitude : 340
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Date : 2019-05-05
  • Heure : 09:00
  • Pays : France
  • Altitude : 90
  • Enregistreur : Jérémy Simar
  • Date : 2020-04-11
  • Heure : 09:00
  • Pays : France
  • Altitude : 20
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza
  • Enregistreur : Stanislas Wroza