Bruant fou (Emberiza cia)(c) © Andrew Bazdyrev, some rights reserved (CC-BY)

Géroudet

Le cri d’appel au vol du Bruant fou est un tsip ou tsit bref pareil à celui du Bruant zizi, mais plus incisif ; l’avertissement, l’attention ou l’inquiétude sont exprimés par des cî..., ssî... ou tsî... doux, étirés et pénétrants, tandis que des sîtititi... zididididi rapides, sonnant clair comme des cris de Mésanges bleues, marquent l’alarme, ou l’angoisse quand les petits sont hors du nid et incapables de bien voler. Ajoutons-y des tididi d’émotion moins violente, des notes d’entretien : set... sitsit... tectec assez bas volontiers groupés. Les jeunes quêtent avec des sissississi aigus, et poussent des tzi brefs, des séries de tsitsitsi, et des tsidit ou tsididit semblables à des appels de Serin cini. Bien différent du refrain monotone des espèces précédentes, le chant de ce Bruant est une strophe grêle, un peu bredouillée, rapide et sautillante, très variable ; peu sonore, elle ne frappe guère qu’une oreille exercée. De même que dans les cris, on peut y remarquer une ressemblance avec la voix de l’Accenteur mouchet. Le motif est tantôt simple tia-titi-tiè-tata..., tantôt compliqué de sons roulés, de sauts et de cliquetis : tsi-tsi-strrrre-sti-trui... ou z.iz.izi-zézi-trrr-zitrrr-zit..., etc. Perché sur un buisson, le mâle chante ainsi de fin février ou mars jusqu’à fin juillet, avec un zèle très inégal, puis de temps en temps en septembre-octobre.
NIVEAU D’ÉCOUTE. Chant et cris fins, donc très discrets. CHANT. La structure du chant – composé de phrases élaborées de trois-quatre secondes – peut rappeler celle de l’Accenteur mouchet, mais toutes les notes sont plus fines et aiguës que chez ce dernier. La présence de motifs fins, subtils et aigus qui reviennent de manière récurrente au milieu de notes plus roulées et répétitives est le meilleur critère pour parvenir à reconnaître ce chant